Des physicien·ne·s ont mesuré l’interaction entre un nanocristal individuel et un monofeuillet de graphène et déterminé comment cette interaction dépend de la distance entre cet émetteur et le graphène.
La proximité d’une interface modifie de manière conséquente l’émission lumineuse d’un système quantique tel un atome, une molécule, un nanocristal ou une nanoplaquette. L’origine est à chercher à la fois du côté des mécanismes génériques associés à l’interaction entre le système quantique et la surface, mais aussi de leurs propriétés spécifiques : structure électronique, niveaux d’énergie, etc. À ce titre, le graphène, qui est un système semi-métallique rigoureusement bidimensionnel, se prête particulièrement bien à des transferts d’énergie efficaces…..
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Référence :
Distance Dependence of the Energy Transfer Rate from a Single Semiconductor Nanostructure to Graphene
F. Federspiel1, G. Froehlicher1, M. Nasilowski2, S. Pedetti2, A. Mahmood1, B. Doudin1, S. Park3, J.-O Lee3, D. Halley1, B. Dubertret2, P. Gilliot1, S. Berciaud1, Nano Letters 15, 1252 (2015)
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(a) Schéma de principe du transfert d’énergie en un nano-émetteur et une moncouche de graphène. Les flèches illustrent les différentes excitations électroniques possibles à l’issue du transfert d’énergie vers le graphène.
(b) Image du signal de luminescence issu de nanoplaquettes de CdSe/CdS/ZnS directement déposées sur un échantillon contenant une monocouche de graphène (aire pointillée). L’émission des nanoplaquettes adsorbées sur le graphène est très fortement inhibée.
(c) Taux de déclin de luminescence (chaque point est une moyenne statistique obtenue sur une trentaine de plaquettes uniques) en fonction de l’épaisseur de l’espaceur diélectrique de MgO. Un schéma de l’échantillon est représenté en insert.