Depuis 2019, nous travaillons sur l’élaboration et l’étude de biomatériaux dégradables pour des prothèses à durée limitée, l’objectif étant d’obtenir une résistance à la corrosion et une biocompatibilité appropriée tout en conservant des propriétés mécaniques adaptées à l’os. En effet, il existe un intérêt considérable pour l’implantation de ce type de matériau, car ils offrent un support pendant le processus de cicatrisation tissulaire, puis sont absorbés et excrétés par le corps humain par étapes sans laisser de traces, évitant ainsi une seconde intervention chirurgicale. Les alliages de Zn avec des teneurs variables en magnésium présentent de bonnes propriétés mécaniques ainsi qu’une excellente biodégradabilité et biocompatibilité en environnement biologique. Plusieurs études ont été menées sur leur biocompatibilité à travers la compatibilité cellulaire, l’adhésion plaquettaire, la cytotoxicité, la coagulation sanguine dynamique et d’autres tests génétiques et bactériens. Le Zn et ses alliages peuvent être considérés comme des matériaux idéaux pour les implants chirurgicaux temporaires. Utilisés sous forme de matériau poreux (échafaudages) avec des tailles de porosité proches de celles de l’os, ils suscitent de nombreux espoirs. Bien que les alliages Zn-Mg aient une bonne réponse in-vitro, leur comportement, i.e. corrosion et dégradation en environnement biologique est peu connu.
Nous développons de nouveaux biomatériaux composites Zn-2Mg (<2 % wt Mg) recouvert de dépôts bioactifs pour éviter et /ou ralentir des réactions inappropriées au contact des tissus et donc retarder la dégradation de l’implant- caractérisés par des propriétés mécaniques, une résistance à la corrosion et une biocompatibilité appropriée. Les alliages seront sous forme d’échafaudages présentant une porosité comparable à celle de l’os dans le but de développer un système biomimétique.